This digital edition by Joseph H. Peterson, 1999; updated Aug 19, 2023.
License CC-BY 4.0.
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Introduction copyright Joseph H. Peterson, 1999; all rights reserved.
Grimoire of Honorius was described by A.E. Waite as "perhaps the most frankly diabolical of the Rituals connected with Black Magic." In deals directly with the most hated and feared of demons found within Judeo-Christian traditions, such as Lucifer and Astaroth. In addition, its reputation was built up by famed Nineteenth Century French occultist Eliphas Levi, who described it as horrible, wicked, and profane. Honorius amalgamates elements from other grimoires, such as the Key of Solomon, with Catholic priestly ritual. The result is truly bizarre. I believe its compiler was merely trying to cash in on the notoriety of the authentic 13th century grimoire, The Sworn Book of Honorius.
I have designated this edition "1670-g" -- the g for "grandes SECRETS" -- to distinguish it from the "1670-B" edition. It appears to be quite different from the other editions (1800, 1670-B, 1760), especially the first part of the treatise. The second part (les secrets is closer, and contains many of the same spells, but wording sometimes varies.
There are several indications that this edition is less reliable than the 1670-B edition: One, it is missing large portions of the text at the beginning. This may of course be a late addition. Another indication can be found in the invisibility spell, where it refers to a figure with 2 pentacles. These are better explained in the 1670-B edition, and there use here is awkward at best, and belies a missing plate. Another more convincing indication is an obvious inconsistency in the "hand of glory" spell: Like the others, this edition describes the serpent-like figure and refers to "la première figure, en forme de serpent" but instead supplies a figure of a hand. This also belies a missing plate.
It should almost go without saying, that the publication places and dates
printed on these are fictitious, and cannot be relied upon for establishing
genealogy.
Ayant appelé des magiciens de toutes les parties du monde, Honorius Le Grand leur demanda de venir à Rome, en sûreté de leur personne, ce qui ne se put faire sans grande difficulté tant par l'insécurité des chemins que par la méchanceté des esprits. Ceux-ci, en effet, attirèrent des pluies et neiges horribles dans le pays avant qu'ils soient arrivés à Rome et se soient rencontrés, tous ensemble dans ce lieu.
L'un d'eux s'appelait Hierosme Adam, venu du duché de Milan,
où il demeurait dans une épaisse forêt. Après
la conjuration du Livre des Conjurations, il fit lui-même,
à Rome, cette expérience de parlor aux esprits.
Elle doit se faire immédiatement après la Consécration du Pain et du Vin.
On prononce les paroles suivantes:
Je te conjure, ô Livre, que tu sois profitable à ceux qui se serviront de toi en toutes leurs affaires + je te conjure, par la vertu du sang de Jésus-Christ, qui est contenu dans le calice, que tu sois bon à ceux qui te liront.
Il faut conjurer et exorciser le présent Livre de la façon
susdite par trois fois en l'honneur de la Très Sainte Trinité,
puis achever la Messe.
Dans toute évocation d'esprit, on doit s'enfermer dans un cercle.
On prononce la formule suivante:
Je fais le cercle pour tenir en bride et restreindre l'esprit
malin, au nom
du Père +, et du Fils +, et du Saint Esprit +, pour qu'il
lui soit, impossible de pénétrer dans le cercle,
pour qu'il ne puisse, en aucun cas, faire mal à quelqu'un.
Ce cercle et les suivants se tracent à terre. Ils doivent être faits avec du charbon de saule béi ou bien, à défaut, avec de la craie.
On trouvera les Noms des Heures et des Anges qui y président
dans le Rituel de Haute Magie, de H.-C. Agrippa.
Au nom du Père +, et du Fils +, et du Saint Esprit. Levez-vous Esprits par la vertu et puissance de votre Roy, par les sept couronnes de vos Roys et par les chaînes sous lesquelles tous les Esprits de l'enfer sont arrêtés. Contraignez N... (indiquer le nom de tel esprit qu'on désire soumettro) de venir vers moi, hors du cercle, pour répondre à mes demandes, faire et accomplir tout ce quo je lui demanderai selon le pouvoir qui m'a été donné. Venez donc, vous Esprits, tant de l'Orient que de l'Occident, et me failes venir N... Esprits, je vous en conjure et vous le commande par la vertu et puissance de celui qui est en trois personnes co-éternel et co-égal, qui est un Dieu invisible et con-substantiel, qui a créé le ciel et la terre et toutes choses qui sont en iceux par la seule Parole.
Après cette conjuration générale
doivent se faire les quatre conjurations suivantes qui sont particulières:
la première au Roi d'Orient, la deuxième au Roi
d'Occident, la troisième au Roi du Midi, la quatrième
au Roi du Septentrion.
O Maimon, très puissant Roi d'Orient, je t'appelle et invoque
à cette sainte uvre que je fais. Je te conjure par
la puissance de tous les noms de la Divinité, et, en vertu
du Très-Haut, je te fais commandement de m'envoyer promptement
et sans aucun de'lai N... pour répondre à tout ce
que je lui demanderai ou bien tu viendras toi-même pour
satisfaire à ma volenté. Si tu ne le fais promptement,
je t'y contraindrai par la vertu et la puissance de Dieu, je t'obtigerai
à venir pour répondre à tout ce que je veux
de toi.
O Roy Amaymon, très victorieux, qui domine en la partie
du Midi, je t'appelle et invoque par tous les saints noms de Dieu.
Viens avec toule-puissance, hâte-toi de m'envoyer N... devant
le cercle, autrement je t'y contraindrai par la vertu et la puissance
de la Divine Majesté, par la vertu du Très Saint
et Très Suprême. Satisfais promptement à ma
volonté sans m'apporter aucun trouble ou viens toi-même
pour répondre favorablement à tout ce que je demande.
O Roy Paymon, très fort, qui règne et domine aux
parties Occidentales, je t'appelle par tous les noms de la Divinité
et te conjure de m'envoyer N... promptement devant le cercle.
Qu'il me rende compte et réponse de ce que
je lui demanderai. Si tu ne le fais pas
je te tourmenterai avec le glaive du feu divin et augmenterai
tes peines.
O toy Egin, Roy et Empereur des parties Septentrionales, je t'appelle et invoque, je t'exorcise et conjure, par la puissance du Créateur et par la vertu de toutes les vertus. Je veux que tu ne tardes pas à m'envoyer, en belle et humaine forme, N...
L'ayant nommé deux fois, tu diras ou que tu sois:
Viens rendre l'honneur que tu dois à Dieu vivant véritable
et ton créateur, au nom du Père + et du Fils + et
du Saint Esprit +. Viens donc et sois obéissant devant
le cercle, sans aucun péril pour moi, soit du corps ou
de l'âme. Viens en humaine et belle forme et, non moins
terrible, par tous les divins noms je t'adjure, que tu aies à
l'appeler pour venir ici maintenant. Thesiel Barachiel, si tu
ne viens
promptement Bolcades suspensus vis ava achare pergalium gaspar,
conaootum enim siribam toitee N... Je t'exorcise +. En t'invoquant,
je te fais commandement par la puissance d'un Dieu vivant +, d'un
Dieu vrai + et par la force d'un Dieu Saint +, ainsi que par la
vertu de Celui qui a dit et toutes choses ont été
créées: le ciel, la terre, la mer, les abîmes
et tout ce qui est en eux; je t'adjure par le Père + par
le Fils + par le Saint Esprit + et par la Sainte Trinité
et par le Dieu auquel tu ne peux résister, sur l'empire
duquiel je te ferai ployer. Je te conjure par Dieu le Père
+ par Dieu le Fils +, par Dieu le Saint Esprit +, par la mère
de Jésus-Christ et vierge perpétuelle, par sa sainteté,
par sa pureté, par sa virginité, par sa fécondité,
par l'enfantement, de son ventre virginal et par ses saintes mamelles,
par ses saintes entrailles, par le très sacré lait
avec lequel le fils du Père éternel a été
nourri, par son âme sainte et par tous les précieux
membres de cette vierge
et par toutes ses douleurs, passions, afflictions, labeurs et
ressentiments qu'elle a soufferts pendant que son très
cher fils pleura, durant le temps de sa doulourouse passion sur
l'arbre de la croix et par toutes les saintes choses sacrées
qui sont offertes, tant au ciel qu'en la terre, on l'honneur de
Notre Seigneur Jésus-Christ et de la bienheureuse Vierge
Marie, sa mère, et par tout ce qui est célèbre
dans l'Eglise en l'honneur de Dieu, enfin par toutes les saintes
messes et par les mystères et signes de la Croix.
Ces conjurations achevées, si l'esprit demandé paraît, tu lui feras signer le présent Livre avec promesse de revenir toutes les fois que tu l'appeleras, puis, lui ayant fait quelque don, tu le renverras, disant:
Retire-toi en paix, sans faire tort à qui que ce soit et sois toujours prêt, chaque jour et chaque heure que je t'appellerai.
Puis, il faut dire l'Evangile St-Jean in principio.
Si les Esprits sont rebelles et que rien ne paraît, il faut
faire et dire l'exorcisme suivant.
Nous, faits à l'image et semblance de Dieu, doués de la puissance de Dieu et faits par Sa volonté, nous vous exorcisons N... par le tout-puissant, tres affermi, fort et admirable nom de Dieu El et vous commandons par Celui qui a dit et il a été fait et par tous les noms de Dieu, par les noms Adonay, El Elohim, Elohe, Zebaoth, Elion, Escherie, Iah, Tetragrammaton, Saday. Seigneur Dieu très haut, nous vous commandons avec toute puissance de nous apparaître à l'instant autour de ce cercle, sous une belle forme, c'est-à-dire humaine et sans aucune difformité, ni défaut. Venez tous, ainsi, parce que nous vous le commandons, par le nom de Y et V qu'Adam a entendu et qu'il a parlé, et par le nom de Dieu Agla que Joth que Jalab a entendu de l'ange avec qui il luttait et par lequel
il a été délivré de la main de son frère Esaü, et par le nom Anephexeton que Aaron a entendu et qui la fit parler et rendre sage, et par le nom Zebaoth que Moïse a nommé à la suite de quoi tous les fleuves et marais d'Egypte ont été convertis en sang, of par le nom Eserchie Oreston que Moïse a nommé et qui a obligé tous les fleuves à jeter dehors les grenouilles qu'il a fait monter dans les maisons des Egyptiens en détruisant tout, et par le nom Elion que Moïse a nommé et qui a fait tomber une si grande grêle qu'il n'y en avait point eu de pareille depuis le commencement du monde, et par le nom d'Adonay que Moïse a prononcé et qui a produit cette prodigieuse quantité de sauterelles qui ont paru en Egypte qui oni mangé ce que la grèle n'avait pas détruit, et par le nom Iehemes, Amathia que Josué a appelé qui a arrêté le soleil, et par le nom Alpha et Omega que Daniel a nommé par lequel il a détruit Bel et tué le Dragon, et par le nom Emmanuel que les trois enfants Sidrach, Misach et Abdenago ont chanté dans la fournaise ardente et par lequel ils ont été délivrés, et par Agios et le siège d'Adonay et par, Otheos Ischiros Athanatos Paracletus et par ces trois noms secrets: Agla, On, Tetragrammaton, je vous conjure et vous prends à témoin, et par tous les noms, et par tous les autres noms de notre Seigneur Dieu tout puissant vrai et vivant, vous qui par votre péché avez été chassé des lieux, jeté dans les enfers, nous vous exorcisons et vous commandons fortement par Celui qui ayant dit et tout a été fait, à qui toutes les créatures obéissent. Et par les terribles jugements de Dieu qui est à craindre. Et par ta mer qui est un élément sur lequel personne ne peut compter de certain, transparent comme du verre, qui est en présence de la divine majesté prête à monter suivant le pouvoir que Dieu lui en donnera. Et les quatre animaux T qui sont sur les degrés du siège de la majesté divine, qui ont des yeux devant et derrière. Et par le feu qui environne son trône. Et par les Saints Anges des lieux T. Et par ce qui est appelé l'église du Dieu tout-puissant.
Nous vous sommons, avec toute la puissance de notre volonté, de nous apparaître devant ce cercle et d'obéir en tout ce qu'il nous plaira, par le siege de Balbachia et par le nom Primeumaton que Moïse a prononcé et qui a précipité dans le profond des abîmes Datan, Coré et Abiron. Et en vertu de ce nom Primeumaton forcés par toute la milice céleste. Nous vous maudissons, vous privons de tous offices et fonctions et de tous les plaisirs que vous pouvez avoir.
Nous vous reléguons dans le feu éternel et dans l'étang de feu et de souffre, jusque dans le plus profond des abîmes et jusqu'au dernier jour du jugement, si vous ne nous apparaissez, sur le champ, devant le Cercie pour faire notre volonté en toutos choses.
Venez par ces noms: Adonay, Zebaoth, Adonay, Amioram. Venez, Adonay. Saday vous le commande, lui, le Roy des Roys, le plus puissant, le plus à cranidre, dont aucune créature ne peut se soustraire à ses forces et à sa puissance.
Si vous persistez dans votre extrême opiniâtreté et si, devant le Cercle vous ne vous apparaissez sur le champ, affable, courtois, vous ne pouvez vous attendre qu'à une ruine lamentable et misérable et à un feu qui ne pourra jamais être éteint.
Venez, donc, au nom d'Adonay Zebaoth, Adonay Amioram, Venez, venez
par Adonay, Saday, le Roy des Roys. Et Aty, Tilep, Azia, Hyn,
Jen, Minosel, Achadan, Vay, Vaa, Eye,
Haa, Eye, Exe a, El, El, El, a Hy, Hau, Hau, Hau, Va, Va, Va,
Va.
On doit posséder le pentacle de Salomon, prêt à le montrer aux Esprits aussi-tôt qu'ils apparaissent.
On prononce les paroles suivantes:
Ne soyez point réfractaires à nos volontés. Soyez les bienvenus, nobles roys et princes généreux d'autant que je vous ai contraint par la vertu et puissance de Celui au nom duquel tout genoux se courbe et se fléchit, qui possède tous les royaumos, qui ne peut souffrir qu'aucune créature résiste à sa puissance ci vertu.
Je vous contrains de demeurer fermes et stables, de ne sortir d'ici jusqu'à ce que vous ayez accompli ma volonté de point en point.
Je vous contrains de nouveau, par la vertu de Celui qui a mis des bornes à la mer qu'elle n'a jamais outrepassé et qui, soumise à cette loi, n'a jamais osé s'opposer à la Volonté divine. C'est la puissance de ce Dieu très haut, Roi et Seigneur, qui a créé toutes choses. Amen, au nom du Père +, et du Fils +, et du Saint Esprit +.
Retournez, maintenant, dans vos demeures et que la paix soit entre nous. Telle est ma sentence.
On présente le pentacle de Salomon prononçant ces mots:
Soyez prêts de venir et de disparaître toutos les
fois que je vous appellerai.
Ce pentacle se fait sur du parchemin vierge. On le consacre avec
l'hostie. C'est la sentence et la condamnation des Esprits. Il
faut s'en servir quand ils sont rebelles et ne veulent pas révler
la vérité sans aucun message. Il sert, aussi, pour
les renvoyer: on leur montre en prononçant les mots: Voici
votre sentence.
Pentacle de Salomon
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Cette expérience se fait la nuit du Lundi entre 11 heures et minuit et depuis 3 jusqu'à 4 heures.
Il faut du charbon de saule béni ou de la braise pour tracer le Cercle à terre, avec les mots qui sont autour. Il faut avoir une souris pour lui donner.
L'opérant doit avoir une étole et de l'eau bénite. On prononcera la conjuration d'un ton énergique, comme doit faire le maître s'adressant à son serviteur, prêt à exprimer toutes sortes de menaces. Avant de commencer toute évocation, on aura grand soin, pour sa pratique, de faire le Cercle et de l'encenser.
Les préparatifs étant observés, on prononcera la conjuration suivante:
Je te conjure Lucifer, par le Dieu vivant +, par le Dieu vray +, par le Dieu Saint +, par le Dieu qui a dit et toutes choses ont été créées.
Je te conjure par les noms ineffables de Dieu: Alpha et Omega,
El, Eloy,
Elion, Ya, Saday, Lux, Omogie Rex Salus ô Adonay, Emmanuel,
Messias.
Je t'adjure, exorcise et conjuro par les noms ci-dessus déclarés, par les lettres YVEL et par les noms Geary, Iol, Iel, Agla, Eizazeris, Oriston, Arphetice iphaton, Gesmon yegeron, Isilion, Agiron, Egia, Sperato, Smagon. Anol, Genaton, Sothée, Tetragrammaton, Puermaton, Tionem pengaron, Yraras, Yaras, Ton tolaton on chiros iron voy pheron, Simulaton penta rinum masone.
Et par les noms ineffables de Dieu Gabin, Gauldanum, in godon,
o bei Englabas que tu viennes ou m'envoies N..., en belle forme
humaine, sans aucun accident, ni laideur, pour me réveler
l'exacte vérité touchant tout ce que je lui demanderai,
sans avoir pouvoir, en aucune sorte, de me nuire, tant au corps
qu'à l'âme.
Cette expérience se fait la nuit, entre neuf heures et dix heures. Pour être élevé en honneur et dignité, on donnera à l'Esprit; dès qu'il paraîtra, la première pierre que l'on trouvera près de soi. Pour les autres observations, on procèdera de la même façon qu'au Lundi.
Etant prêt, on prononcera la conjuration suivante:
Je te conjure Nambrot et te commande par tous les noms par lesquels
tu peux être contraint et lié, ainsi que
par la puissance et vertu du pentacle de Salomon et par les Conjurations
chaldaïques et célestes pour la confusion et malédiction.
Si tu n'obéis pas à mon injonction et que tu refuses
à accomplir mes volontés que redoublent et augmentent
tes peines et tourments, de jour en jour.
Cette expérience se fait de nuit, à partir de dix heures jusqu'à onze. Pour obtenir la bonne grâce des roys, des princes et des puissants de la terre, il faut donner à l'Esprit une pile d'or. L'Esprit paraît, alors, sous l'aspect d'un Roi.
Les préparatifs étant terminés on dira:
Je te conjure, méchant esprit Astarot, par les paroles et par le Dieu tout-puissant et par Jésus Christ de Nazareth auquel tous les élémens sont soumis, qui a été conçu de la Vierge Marie, par le ministèro de l'archango Gabriel.
Je t'exorcise, derechef, au nom du Père +, et du Fils +,
et du Saint Esprit +, au nom de la glorieuse Trinité en
l'honneur de laquelle tous les archanges, les trônes, les
dominations, les puissances, les patriarches, les
prophètes, les évangélistes, chantent sans cesse.
Saint, Saint, Saint, Seigneur Dieu des armées, qui a été
qui est et qui viendra comme une flamme de feu
ardent, je te conjure, donc, Astarot, que tu obéisses à
mes commandernents et ne refuses de venir. Je te le commande par
Celui qui viendra, tout en feu, juger les vivants et les morts,
auquel est dû honneur, louange et gloire. Viens, dis-je,
rendre hommage au
Dieu vrai, au Dieu vivant et à toutos ses créations.
Ne manque pas de m'obéir et rendre honneur au Saint Esprit,
car c'est en son nom que je te commande.
Cette expérience se fait, de nuit également, entre trois heures et quatre heures du matin. L'Esprit paraît en forme de Roy. Il faut lui donner un peu de pain si on veut qu'il parle. Il rend l'homme heureux, surtout par la possession des trésors.
On prononcera cette conjuration:
Je te conjure, Acham, par l'image et ressemblance de Notre Seigneur Jésus Christ qui, par sa mort et passion, a racheté tout le genre humain.
Je veux, par sa providence, que tu sois ici maintenant.
Je te commande par le Royaumo de Dieu + Agis + Je t'adjure et
contrains par son nom et par le nom de Celui
qui a marché sur l'aspic et le basilic, qui écrasa
le lion et le dragon, je t'adjure et contrains que tu aies à
m'obéir et à exécutor tous mes commandements.
Cette invocation so fait de nuit entre onze heures et minuit. On remettra une noix.
Les préparatifs étant soigneusement observés, on prononcera la conjuration suivante:
Je te conjure Béchet et te contrains de venir à
moi. Je te conjure derechef par les très saints noms de
Dieu:
Eloy + Asinay + Eloy + Agla + Lamasabathani qui sont écrits
en hébreu, on grec, en latin, et par tous les noms énoncés
dans ce livre et par Celui qui t'a chassé du haut du ciel.
Je te conjure et commande, par la vertu de la sainte eucharistie
de Jésus-Christ
qui a racheté les hommes de leurs péchés
que, sans délai, tu viennes sans aucune lésion de
mon corps ni de mon âme, sans faire tort à mon livre
ni à tout ce dont je me sers ici contre toi, et que tu
accomplisses tous mos commandements.
Cette expérience se fait de nuit depuis onze heures jusqu'à minuit. Aussi-tôt quo l'Esprit paraît, on lui donne du pain grillé et lui demande ce qu'on veut.
Voici le texte de la conjuration pour le contraindro à vous obéir:
Je te conjure Nambrot, au nom de Satan et de Belzébuth,
au nom d'Astarot et de tous les autres Esprits, que tu aies à
venir vers moi. Viens maintenant, puisque je te le commande au
nom de la très sainte Trinité. Je veux que tu viennes
sans délai et sans lésion, tant de mon corps que
de mon
âme, sans me faire tort dans mes livres, ni dans aucune
des choses dont je me sers. Derechef, je te commande de paraître
sans délai ou que tu m'envoies un autre esprit qui ait
la même
puissance que toi, qui accomplisse également tous mes commandements
et qui soit soumis à mes volontés. Que celui que
tu m'enverras, si tu ne viens pas toi-même, ne s'éloigne
point sans mon congé avant que d'avoir accompli tout ce
que je lui aurai demandé.
Cette expérience se fait la nuit, entre minuit et une heure.
Lorsqu'il paraît, il demande un de vos cheveux.
Lui donner, en place, un poll d'animal rusé, comme le renard.
Il sera obligé de le prendre. C'est pour connaître
où sont les trésors et pour autre chose que l'on
voudra de lui.
Conjuration à dire:
Je te conjure Acquiot, par tous les noms susdits, que, promptement, tu sois ici prêt à m'entendre ou que tu m'envoies un autre Esprit qui m'apporte une pierre, grâce à laquelle je ne sois vu de personne lorsque je la porterai. Je te conjure derechef que tu te tiennes Soumis à tout ce que je te commanderai, sans aucune lésion de mon corps, ni de mon âme.
Viens, douc, et obéis-moi, afin que tu saches, d'abord, les conditions auxqueues je veux traiter avec toi, ou envoie-moi un autre Esprit qui exécute ma volonté, de point en point, et, surtout, me fasse trouver un trésor dont je jouisse, ensuite, paisiblement.
Cette conjuration se fait tous les jours et à toute heure,
tant de nuit que de jour.
Cette conjuration permet de découvrir les trésors, qu'ils aient été cachés tant par les hommes que par les Esprits. Elle permet de les trouver et de se les faire apporter.
Voici la figure du Cercle qu'il importe de tracer à terre
avant toute opération
évocatoire. On se placera au centre.
Ceci étant bien observé, on prononcera la conjuration suivante:
Je vous conjure, Démons, qui demeurez en ce lieu, ou en quelque partie du monde que vous soyez et queue que soit la puissance qui vous a été donnée par Dieu, et les Saints Anges dans la principauté des abîmes, je vous conjure tous, tant en général qu'en particulier, par la puissance de Dieu le Père +, par la sagesse du Fils +, par la vertu du Saint Esprit + et par l'autorité qui m'est donnée de Notre Seigneur Jésus-Christ crucifié, fils de Dieu tout puissant, créateur du ciel et de la terre, qui nous a créé, vous et moi, de rien, aussi bien que toutes les créatures et qui, par sa passion, a fait que vous n'avez plus la puissance d'habiter en ce lieu ni de retenir les trésors.
Je vous conjure, contrains et commande que, bon gré ou malgré, sans nulle tromperie, vous me révéliez où sont les trésors que vous avez emportés et, par la même autorité et par le mérite de la très sainte et heureuse vierge Marie et par celui de tous les Saints, je vous chasse tous, maudits Esprits, et vous envoie dans le feu
éternel qui vous est préparé. Si vous m'êtes rebelles et désobéissants, je commande puissamment aux Diables qu'ils vous tourmentent.
Enfin, par les saints noms de Dieu Hee + Lahie + Loyon + Hela + Sebaoth + Cheboin + Lodicha + Adonay + Jehova + Ysa + Tetragrammaton + Saday + Messias + Agios + Ischiros + Otheos + Athanatos + Sother + Emmanuel + Agla + Jésus + qui est Alpha + et Omega +, le commencement et la fin, qu'ils vous tourmentent extraordinairement et vous traînent au plus profond et plus bas lieu du monde, là où il y a des peines insupportables justement établies afin de vous punir de votre désobéissance à mes volontés. Enfin, je prie Michel l'ange de vous envoyer au plus profond du gouffre infernal.
Au nom du Père +, et du Fils +, et du Saint Esprit +. Amen.
Voici une autre conjuration:
Je vous conjure tous, démons, de vous retirer d'ici à mes paroles et par toutes les choses que j'ai dites ci-dessus et vous fais défense de me donner aucune crainte, frayeur, terreur, ni épouvante, de ne vous opposer à aucune créature de Dieu, présente ou demeurante ici.
Je vous conjure derechef de vous retirer sans avoir égard aux chaînes qui vous retiennent en ce lieu et si quelques Esprits vous arrêtent que la malédiction de Dieu Père +, du Fils +, et du Saint Esprit +, et que l'indignation de la très sainte Trinité, de tous les anges et de toute la cour céleste tombe et descende sur vous qui êtes rebelles à Dieu.
Qu'aucun, donc, de ces Esprits ne se trouve, plus ici, par le
fils de Dieu tout-puissant, immense Jésus-Christ, très
haut, qui règne à jamais et pour les siècles
des siècles. Amen.
Il faut que le Maître, qui a dessein de se servir de ce Livre des Evocations, ait une ferme assurance de réussir, qu'il bannisse de lui toute incrédulité, qu'il fasse toutes les conjurations avec une résolution telle que, quoi qu'il advienne de susceptible de donner de la frayeur, il n'en ait aueune épouvante.
Qu'il se garde, surtout, de sortir du cercle, que les Esprits lui aient apparu ou non, sans auparavant les avoir congèdiés parce qu'il y aurait péril.
S'il désire être un sage magicien, qu'il se mette toujours en garde contre la surprise des Esprits.
Qu'il ne fasse aucun pacte illicite avec eux.
Recommandation finale: que l'on commande toujours hardiment, sans
aucune crainte, ni appréhension.
Prenez la cervelle d'un coq, de la poudre de la tombe d'un homme, exactement de la poussière qui touche le coffre. Qu'on ait également de l'huile de noix, de la cire vierge.
Faites du tout une composition que vous envelopperez dans du parchemin vierge, sur lequel vous écrirez ces deux mots: Gomert Kailoeth, avec le suivant caractère:
Brûlez le tout.
Vous verrez des choses prodigieuses.
Recommandation essentielle: cette opération ne doit être
faite que si on n'a peur de rien.
Pour les faire venir spécialement dans sa chambre après
souper.
Il faut être trois jours sans tirer de mercure, et vous vous lèverez. Le quatrième jour, dès le matin, si-tôt que vous serez habillé, vous nettoierez soigneusement et préparerez votre chambre, le tout étant à jeûn.
Vous ferez en sorte qu'on ne la gâte point dans le reste
de la journée et vous veillerez qu'il n'y ait rien de pendu
ou d'accroché, comme des tapisseries, habits, chapeaux,
cages à oiseaux,
rideaux de lit, etc. Sur-tout, mettez des draps blancs à
votre lit.
A la fin du souper, rendez-vous secrètement à votre chambre, qui aura été soigneusement préparée comme il vient d'être dit. Allumez un bon feu, mettez une nappe blanche sur ta table, disposez trois chaises autour, et, vis-à-vis chaque siège placez un pain de froment et un verre plein d'une eau claire et fraîche, puis placez une chaise ou un fauteull à côté du lit.
Cela bien observé, couchez-vous et prononcez les paroles
suivantes:
Besticirum consolatio veni ad me vertu Creon, Creon, Creon, cantor laudem omnipotentis et non commentur. Star superior carta bient laudem omviestra principiem da montem et inimicos meos o prostantis vobis et mihi dantes quo passium fieri sui cisibilis.
Les trois personnes étant venues, elles s'asseieront auprès du feu, boiront, mangeront, puis remercieront celui ou celle qui les aura reçus:
Si c'est une demoiselle qui aura fait la présente cérémonie, il viendra trois messieurs; et si c'est un homme, il paraîtra trois demoiselles. Ces trois personnes, hommes ou demoiselles, tireront entr'elles au sort, pour savoir laquelle demeurera avec vous. Celle que le sort aura désigné se placera, auprès du lit, dans le fauteuil ou la chaise que vous leur aurez destinée et elle tiendra conversation jusqu'à minuit. A cette heure, elle s'en ira avec ses compagnons ou ses compagnes, sans qu'il soit besoin de la renvoyer. Les deux autres Esprits se tiendront auprès du feu pendant que l'autre s'entretiendra.
Tout le temps que l'Esprit sera avec vous, vous aurez facilité pour l'interroger sur tel art ou telle science, ou sur telle chose que vous voudrez. Il vous rendra sur-le-champ réponse précise. Vous pouvez également lui demander s'il connaît quelque trésor caché. Il vous révélera le lieu et l'heure convenable pour le lever, même il s'y trouvera avec ses compagnons ou ses compagnes pour vous défendre contre les atteintes des Esprits infernaux qui pourraient en avoir la possession. En vous quittant, il vous donnera un anneau qui, mis à votre doigt, vous rendra fortuné au jeu.
Si ledit anneau, vous le mettez au doigt d'une femme ou d'une fille, celleci sera à vous sur-le-champ.
Nota. Il faut laisser la fenêtre ouverte, afin que cette
personne puisse entrer. Vous pourrez répéter cette
même cérémonie autant de fois que vous voudrez.
Cette expérience, d'une force merveilleuse, fait appel à des intelligences supérieures.
Il faut remarquer, du premier quartier jusqu'au décours de la lune, une étoile très brillante entre onze heures et minuit. Avant de commencer l'évocation vous prenez du parchemin vierge, sur lequel vous dessinez la figure suivante:
A l'intérieur des deux cereles, à l'en droit marqué NN, vous écrivez votre nom et celui de celle que vous voudre faire venir.
De l'autre côté du parchemin, vous écrirez
ces mots: Machidael Barefchas; puis vous mettez le parchemin par
terre, les noms contre le sol, le
pied droit dessus et le genou gauche à terre. Tenant dans
la main droite une chandelle de cire blanche qui puisse durer
une heure, vous regarderez l'étoile très brillante,
et direz la formule suivante.
Je vous salue, et conjure, ô belle lune et belle étoile, ainsi que la brillante lumière que je tiens a la main, par l'air qui est en moi, et par la terre que je touche. Je vous conjure, par tous les noms des Esprits princes qui président en vous, par le nom ineffable On, qui a tout créé, par toi bel Ange Gabriel avec le prince Mercure, Michael et Mekhidael. Je vous conjure de rechef par toutes les appellations de Dieu: que vous envoyiez obséder, tourmenter, travailler le corps, l'esprit, l'âme et les cinq sens de N. dont le nom est écrit sur le parchemin afin qu'elle vienne vers moi et accomplisse ma volonté, qu'elle n'ait d'amitié pour personne au monde, en particulier pour N. tant qu'elle sera indifférente envers moi. Qu'elle ne puisse durer. Qu'elle soit obsédée, qu'elle souffre et soit tourmentée. Allez, donc, promptement Melchidael, Bareschas, Zazel, Tiriel, Malcha et tous ceux qui sont sous vos ordres. Je vous conjure, par le grand Dieu vivant, de l'envoyer promptement pour accomplir ma volonté. Moi N. je promets de vous satisfaire.
Après avoir prononcé trois fois cette conjuration,
mettez la bougie sur le parchemin et la laissez se consumer. Le
lendemain, prenez ledit parchemin et le mettez dans votre soulier
gauche. Vous l'y laissez jusqu'à ce que la personne pour
laquelle vous avez fait l'opération soit venue vous trouver.
Il faut, dans la conjuration, spécifier le jour que vous
souhaitez qu'elle vienne et elle n'y manquera pas.
Cueillez la veille de Saint-Pierre, ayant le soleil levé, l'herbe appelée Morsus diaboli. Placez-là une journée sur la pierre bénite, ensuite faites-la sécher, mettez-la on poudre et la portez sur vous.
Lorsque vous la cueillez, il faut faire, sur parchemin, le demi-cercle cidessus, avec les noms: Agla, Adonay, Jéhova et toutes les croix marqués.
Avec un charbon, faites sur la cheminée les caractères et mots suivants et prononcez-en trois fois les paroles: In Hoc Vince Adonay
On commence cette opération un mercredi, avant le soleil levé, étant muni de sept fèves noiros, puis on prend une tête de mort; on met une fève dans la bouche, deux autres dans les narines, deux autres dans les yeux, et deux dans les oreilles: on fait. ensuite, sur cette tête, les deux petits pantacles suivants:
Puis, on enterre cette tête la face vors le ciel. Pendant neuf jours de suite, arrosez cette tête avec une excellente eau-de-vie, le matin lorsque le soleil se lève.
Le huitième jour, vous y trouverez l'Esprit qui vous demandera: Que fais-tu là? Vous lui répondrez, j'arrose ma plante. Il vous dira: Donne-moi cette bouteillo, je l'arroserai moi-même. Vous lui répondrez que vous ne voulez pas. Il vous la redemandera encore; vous la lui refuserez, jusqu'à ce que, tendant sa main, vous lui verrez. pendant au bout de ses doigts, une figure semblable à celle que vous avez faite sur la tête. Alors vous serez assuré que c'est bien l'esprit véritable de la tête: car quelqu'autre pourrait vous surprendre. Dans ce cas, il vous arriverait du mal et votre opération serait infructueuse.
Quand vous aurez donné votre fiole à l'Esprit invoqué, il arrosera lui-même et vous vous en irez.
Le lendemain, qui est le neuvième jour, vous y retournerez.
Vous y trouverez vos fèves mûres. Vous les prendrez.
Vous en mettrez une dans votre bouche, puis vous vous regarderez
dans un miroir. Si vous ne vous y voyez pas, elle sera bonne.
Vous en ferez de même de toutes les autres. Vous pourrez
encore les éprouvor dans la bouche d'un enfant. Toutes
celles qui ne vaudront rien doivent être enterrées
où se trouve la tête.
Arrachoz le poil, avec sa racine, d'une jument en chalour, le plus près de la nature, en disant: Dragne, Dragne, Mettez ce poil en lieu sûr; aussi-tôt, allez chercher, sans marchander, un pot de terre neuf ayant un couvercle. Retournez chez vous. Emplissez ce pot d'eau de fontaine, à deux doigts près du bord; mettez ledit poil dedans, couvrez le pot, placez-le en un lieu que vous ni d'autres personnes ne le puissent voir, car il y aurait du danger.
Neuf jours s'étant écoulés et à la même heure que vous l'avez caché, vous irez le découvrir. Vous trouverez à l'intérieur un petit animal en forme de serpent. Il se dressera debout. Vous lui direz, aussi-tôt, j'accepte le pacte. Cela fait, vous le mettrez dans une boîte neuve achetée expès sans marchander. Vous y mettrez du son de froment, point autre chose. Il ne faut pas manquer de lui en donner tous les jours. Quand vous voudrez obtenir de l'argent ou de l'or, vous mettrez de l'un ou de l'autre dans la boîte, autant que vous en voulez avoir, et vous vous coucherez sur votre lit, mettant votre boîte près de vous. Dormez, si vous voulez, trois ou quatre heures. Ce temps écoulé, vous trouverez le double de la quantité d'argent ou d'or que vous y aurez mis, mais il faut prendre garde de remettre le même.
Notez ceci: la première figure, en forme de serpent, ne vient que par la force du charme; ainsi, vous ne pouvez pas lui mettre plus de 100 livres à la fois. Cependant, si votre planète vous donne ascendant sur les choses naturelles, le serpent se présentera avec un visage approchant de la figure humaine. Dans ce cas, vous pourrez lui mettre jusqu'à 1.000 livres chaque jour; vous en retirerez le double.
Pour s'en défaire, on le donne a qui
l'on voudra, pourvu que celui-ci l'accepte, mettant la figure
que l'on a, avec une croix, à la ligne faite sur du parchemin
vierge dans la boîte. Ou, encore, au lieu de la quantité
de froment qu'on lui donne habituellement, on lui remet du son
provenant de farine sur laquelle un prêtre aura dit sa première
messe, alors, il mourra. Surtout, n'oubliez aucune circonstance,
car il n'y a point de râillerie à cette affaire.
Sors de ta maison à jeun; marche à ta gauche jusqu'à ce que tu aies rencontré un marchand de rubans; achètes-en une aune de couleur blanche; paie la somme que l'on te demandera, laisse tomber un liard dans la boutique, puis retourne chez toi par le même chemin.
Le lendemain, fait de même, jusqu'à ce que tu aies trouvé un marchand de plume. Achètes-en une qui soit taillée pour écrirc. Une fois rentré au logis, écris, avec ton propre sang sur le ruban, les caractères de la première ligne du dessin ci-contre. Tu auras ainsi la jarretière droite. Les inscriptions de la deuxième ligne sont pour la gauche.
Le troisième jour, sors en emportant ton ruban et ta plume. Marche à gauche, jusqu'à ce que tu trouves un pâtissier ou un boulanger; achète un gâteau ou un pain de deux liards; rends-toi au premier cabaret venu, demande un demi-setier; fais rincer le verre trois fois par la même personne, romps en trois le gâteau ou le pain; mets les trois morceaux dans le verre avec le vin; prends le premier morceau et jette-le sous la table, sans y regarder, disant Irly; ensuite, prends pour toi le second morceau et le jette, disant, Terly. De l'autre côté de la jarretière, écris le nom de ces deux esprits avec ton sang; jette le troisième morceau, disant Erly; jette la plume, bois le vin sans manger; paie et va-t-en. Etant hors de la ville, mets tes jarretières; fais grande attention de te méprendre, de ne pas mettre à gauche celle qui est pour la droite; frappe du pied, trois coups à terre, en prononçant les noms des Esprits Irly, Terly, Erly, puis Balthazard, Melchior, Gaspard, marchons. Fais ton voyage.
L'opération est terminée.
Prenez de l'eau bénite le jour de Paques et de la farine dite fleur de froment; faites-en une pâte. Puis, trouvez-vous auprès de quelqu'un qui meurt de mort violente, un pendu ou un justicié; approchez-vous le plus près que vous pourrez de lui, et, sans rien dire, mettez votre pâte qui doit vous défendre contre toutes sortes d'armes. Rentré chez vous, faites des petites boules de pâte; enveloppez-les dans du papier blanc, sur lequel vous aurez écrit ce qui suit: 1. u, n., 1.. a. Fau, 1. Moot, et Dorhort, Amen. Vous avalez ces boules.
En faisant les boules, il faut réciter cinq fois le Pater et cinq fois Ave.
Nota. Le nombre de ces boules n'est pas déterminé.
En outre, on peul écrire les caractères du secret
précédent sur un morceau de parchemin vierge, que
l'on partage ensuite en autant de
fragments qu'on aura fait de boulettes. Au cours de la conjuration,
le patient devra prononcer son nom de baptême.
Prenez un papier, faites-y un trou, regardez par icelui du côté du soleil levant, disant:
Je te conjure, Esprit solaire, de la part du grand Dieu vivant, que tu aies à me faire voir N... (dites le nom de la personne à laquelle vous pensez); puis, vous continuez ainsi: Anima mea turbata est valdé; sed tu Domine, usquequo.
Répétez trois fois la formule.
Pour obliger quelqu'un à venir vers vous, prononcez l'incantation que voici;
Fagot brûle le cur, le corps, l'âme, le sang,
l'esprit, l'entendement de N., par le feu, par le ciel, par la
terre, par l'arc-en-ciel, par Mars, Mercure, Vénus, Jupiter,
Feppé, Feppé, Feppé, Elera, et au nom de
tous les Diables, Fagot, possède, brûle le cur,
le corps, l'âme, le sang, l'esprit, l'entendement de N.
jusqu'à ce qu'il vienne accomplir mes désirs et
mes volontés. Vas en foudre et en cendres, vas en tempête,
Santos, Quisor, Carracos, Arné, Tourne. Qu'il ne puisse
dormir, ni demeurer en place, ni faire, ni manger, ni rivière
passer, ni à cheval monter, ni à aucun homme, aucune
femme ou fille parler jusqu'à ce qu'il soit venu afin d'accomplir
mes désirs et mes volontés.
Sur du parchemin vierge, écrivez, avec du sang de chauve-souris, les caractères de la présente figure, puis placez ce pentacle sur une pierre bénite de telle sorte qu'une Messe soit dite dessus.
Après quoi, quand vous voudrez vous en servir, placez ce caractère occulte sous le seuil de la porte où doit passer la personne à laquelle vous pensez. A peine aura-t-elle fait ce trajet que vous la verrez entrer en fureur quittant ses vêtements, se mettant toute nue.
Si vous n'enlevez pas le caractère, elle dansera jusqu'à
la mort, en faisant des grimaces et des contorsions qui feront
plus de pitié que d'envie.
Vous utilisez, à cet effet, la figure magique de la page précédente.
Les deux N N. que vous voyez dans le cercle intérieur, indiquent la place où il faut inscrire votre nom.
Pour avoir connaissance de ce que vous désirez, écrivez
sur du parchemin vierge, les mots inscrits entre les deux cercles,
puis dites trois fois l'Oraison suivante:
Glorieux nom du grand Dieu vivant, auquel, de tous temps, toutes choses lui sont présentes, moi qui suis votre serviteur N. (dites votre nom), Pére Eternel, je vous supplie de m'envoyer les Anges dont les noms sont écrits dans le cercle. Qu'ils me montrent ce que je suis curieux de savoir et apprendre, par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.
Cette Oraison finie, mettez-vous au lit en plaçant le pantacle
sous votre oreille droite. Alors, au cours de la nuit, vous obtiendrez
en songe ce que vous désirez.
Allez dans un cimetière, ramassez-y des clous, provenant d'un vieux cercueil, disant: Clou, je te prends, afin que tu me serves à détourner de moi toute action mauvaise, et à faire mal à toutes personnes que je voudrai; au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Quand vous voudrez vous en servir vous remarquerez, sur le sol, l'empreinte laissée par le pied, et tracerez les caractèrcs suivants.
Fichez le clou au milieu du triangle intérieur, en disant Pater noster jus-qu'au In terra. Frappez sur le clou avec une pierre, disant: Que tu fasses mal à N. jusqu'à ce que je le retire de là. Recouvrez l'endroit avec un peu de poudre, et le bien remarquer, ca~ on ne pout guérir le mal que l'on au ra causé qu'en retirant le clou, en disant: Je te retire, afin que le mal que tu as causé à N. cesse, au nom Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Vous retirez le clou et effacez les caractères, non pas
de la même main qui les a faits, car il y aurait du danger
pour l'opérant, mais avec l'autre.
Ce secret a pour effet d'empêcher de dormir toute la nuit et de faire que telle personne désignée ne repose point tant qu'elle ne vous aura pas parlé, encore qu'elle vous voulût un mal mortel et qu'elle fût bien loin de vous.
La nuit au cours de laquelle vous voudrez faire ce secret, couchez-vous le dernier de la maison. Avant de vous mettre au lit, préparez du feu au foyer et veillez particulièrement qu'il y ait un tison de bois allumé. Etant placé contre la cheminée, mettez la paume de votre main gauche dans un endroit de la cheminée, qui soit obscur et enfumé, la tenant, alternativement fermée, puis ouverte, disant par sept fois ces paroles:
Cinque furono li appicati, linque furono, li tana liata vi scongiro per Beelzébut che linque vi fate ache date à tormentar il cuore et la viscere (d'un tel N. ou d'une telle) pour mon amour. Amen.
Après avoir prononcé ces paroles sept fois, enfoncez le tison profondément dans les braises, et frappez trois fois votre paume de la main contre le noir de la cheminée. Couvrez votre feu de cendres et vous allez coucher.
Celui ou celle, à l'intention duquel ou de laquelle vous
l'aurez fait, ne pourra dormir. Elle souffrira jusqu'à
ce que vous ayez obtenu satisfaction de vos désirs.
Prenez une poignée de sable fin et la conjurez ainsi:
Anachi Jéhova, Hlersa, Azarbel, rets caras sapor aye pora cacotamo lopidon ardagal margas poston eulia buget Kephar, solzeth Karne phaca ghedolos salesetata.
Ce sable, ainsi conjuré, placez-le dans une boîte d'ivoire, en y mélangeant de la peau de serpent réduite en poudre.
Lorsque vous voudrez réaliser l'opération, prenez
une pincée de poudre et jetez-la en l'air, disant, à
nouveau, la conjuration. Alors, il paraîtra autant d'hommes
qu'il y a de grains de sable. L'opération devra être
faite au jour et heure où le Soleil est dans le signe de
la Vierge.
Dites tous les matins:
Je me lève, au nom de Jésus-Christ, qui a été crucifié pour moi. Jésus, veuille me bénir; Jésus veuille me conduire; Jésus veuille me bien garder; Jésus, veuille me bien gouvernor et bien conduire à la vie éternelle. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.
Il faut dire cette formule trois fois en se couchant et trois
fois en se levant. On écrira sur la lame d'une epée
les mots: Ibel, Ebel, Abel.
Reste trois jours sans extraire de mercure, avant que d'avaler une muscade. Le quatriéme jour, à jeûn, tu diras à Dieu, le torum cultin, cultorum, bultin, bultotum. Approche-toi de moi, ma compagne.
Il faut avaler la muscade, en disant: approche, etc. Cela fait,
quand vous irez à la selle, ne vous embarrassez point de
la muscade. Ce secret sert toute la vie sans être obligé
de le renouveler. On doit, seulement, dire les trois derniers
mots en soufflant au nez ou en embrassant toutes celles dont on
voudra être aimé.
On prononcera les mots suivants:
Ecrivez ce qui suit dans un verre:
Dis, Biz, On, Dabulh, Cherih.
Trois jours de suite, avalez un billet sur lequel vous aurez écrit:
Avec du sang, écrivez le mot INRI, sur un papier que vous
appliquerez ensuite sur le front.
Vous pouvez remplacer INRI par Consummatum est.
Dites:
Buoni jacum, je n'ai que faire de toi.
Récitez cinq Pater et cinq Ave en l'honneur des cinq plaies de N. S. Ensuite, dites trois fois: Je m'en vais dans la chemise de Notre-Dame; que je sois enveloppé des plaies de mon Dieu, des quatre couronnes du ciel, de Saint Jean l'Evangéiste, Saint Luc, Saint Matthieu et Saint Marc; qu'ils puissent me garder; que ni homme, ni femme, ni plomb, ni fer, ni acier, ne me puisse blesser, tailler, ni mes os briser; à Dieu, paix.
Quand on a dit ce que dessus, il faut avaler les mots suivants:
Est principio, est in principio, est in verbum, Deum et tu phantu.
On est préservé pour vingt-quatre heures.
Dire les paroles suivantes:
Grand feu ardent, de la part du grand Dieu vivant, je te conjure de perdre ta couleur, comme Judas, quand il trahit notre Seigneur le jour du grand Vendredi. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.
On répète la formule trois fois, marquant, à
la fin de la phrase, sa volonté, en donnant un coup de
pied ou de poing.
On utilise la formule suivante:
Feu, perds ta chaleur, comme Judas fit sa couleur, quand il trahit Notre Seigneur au Jardin des Oliviers.
A dire trois fois sur la brûlure, en envoyant, à
chaque fois, son souffle sur elle.
Dire: Millant, Vah, Vitalot.
Puis, trois fois: Pater.
Je suis entré dans le Jardin des Oliviers, j'ai rencontré Sainte Elisabeth. Elle causa le flux de son ventre; le flux du ventre de N. (désigner la personne atteinte) est arrêté.
Dire trois fois Pater et trois fois Ave, en l'honneur de Dieu
et de Saint Jean, à genoux devant le malade, le faisant
coucher du côté droit. Répéter trois
fois pour le malade, et trois fois pour vous. Le malade sera guéri.
Sous la table, plantez une aiguille qui ait servi à ensevelir un mort, et qui soit entrée dans la chair; puis, dites:
Coridal, Nardac, Degon.
Dites trois fois les paroles suivantes, en faisant sur soi les signes de croix indiqués:
Anania +, Anassia +, Emisael +, libera nos +, Domine.
Pour cette pratique, il faut posséder un canif neuf, puis,
un samedi, avec la pointe, vous écrivez sur la partie extérieure
de la porte de la chambre où couchent les personnes: Consummatum
est. Ceci fait, vous rompez la pointe du canif dans le panneau
de la porte.
Cueillez du trèfle à quatre ou cinq feuilles, faites dessus un signe de croix, puis dites:
Trèfle ou treffe large, je te cueille au nom du Pére, et du Fils, et du Saint Esprit, par la virginité de la Sainte Vierge, par la Virginité de Saint Jean-Baptiste, par la virginité de Saint Jean l'Evangéliste, que tu aies à me servir à toutes sortes de jeux.
Il faut dire cinq Pater et cinq Ave, puis on continue: El, Agios,
Ischyros, Athanatos.
Dites-lui, en jetant un morceau de papier:
Dites trois fois, regardant le chien:
L'arc barbare, le cur se fend, la queue se pend, la clef
de Saint Pierre te forme la gueule jusqu'à domain.
Dire:
Saint Pierre sur le pont de Dieu, s'assit; Notre-Dame de Caly y vint et lui dit. Pierre, que fais-tu là? Dama, c'est pour le mal de mon chef que je me suis mis là. Saint Pierre, tu te lèveras. A Saint Ager tu t'en iras. Tu prendras du saint onguent des plaies mortelles de Notre Seigneur; tu t'en graisseras; tu diras trois fois: Jésus Maria.
Faire trois fois le signe de la croix sur la tête du malade.
Dés, je te conjure au nom d'Assizer et de Rassize, qu'ils
viennent rafle et raflée aux noms d'Assia et de Longrio.
Blaise, martyr et serviteur de Jésus-Christ, je te commande
que tu montes ou que tu dévales.
Faites trois billets portant chacun un des trois noms:
Gaspard, Melchior, Balthazard.
Ecrivez sur du parchemin vierge les mots et croix qui suivent:
+ Ibel + Laber + Chabel + Habet + Rabel.
Il le faut porter sur vous.
Avalez un billet où soit écrit de votre propre sang, ce qui suit:
Aglas, Aglanos, Algadenas, Imperiequeritis, tria pendent corpora
ramis dis meus et gesias in medio et divina potestas dimeas clamator,
sed jestas ad astra levatur, ou bien Tel, Bel, Quel, Caro, Man,
Aqua.
Les secrets qui suivent sont aussi sûrs qu'immanquables.
Guidon, praticien dans les guérisons par voie occulte,
les pratiques journellement. Il a fait, par leur moyen, des cures
qui prouvent qu'on est hors d'état d'en pouvoir douter.
Tout le pays de Caux et la Normandie en sont convaincus: il fait
ses expériences en public comme en particulier. Guidé
par un zèle de charité, il entreprend, avec le même
courage, l'indigent comme l'opulent. Par ce moyen, il s'est acquis
l'estime et la protection de ce qu'il y avait de gens respectables
à sa connaissance. Il travaille sans relâche à
détruire les opérations magiques et regarde avec
horreur les auteurs des maléfices.
Les anciens rituels lui sont d'une grande ressource. Il n'y omet ni conjurations, exorcismes, évangiles, ni oraisons. Il supprime, seulement, les endroits où il est parlé des morts et y substitue des signes de croix. Il se sert d'eau bénite, le plus souvent d'eau baptismale, dont il fait des aspersions en forme de croix sur l'énergumène, avec une branche de buis bénit. Il signe, aussi, au front, le maléficié avec son pouce trempé dans la même eau. Pendant la cérémonie, il est nu tête, ainsi que le maléficié et les assistants. Quand il opère sur les animaux rendus irraisonnables par magie, au lieu d'eau bénite, il fait des jets de sel préparé, comme nous l'allons dire. Il continue son opération s'aidant de l'Oraison de l'Enchiridion du pape Léon; puis il prend du sel dans une écuelle qui lui sert à exorciser du sang tiré d'un des animaux maléficiés. Il mélange le tout en disant:
Beati tornitis omnes Joannes Baptizantes et agentes.
Rentré chez lui, il commence une neuvaine consistant à
réciter, pendant neuf jours de suite à jeûn,
l'Oraison qui est donnée dans l'Enchiridion du pape Léon.
Prenez une tasse dans laquelle vous mettez plus ou moins de sel, selon la quantité d'animaux maléficiés. Prononcez dessus ce qui suit:
Herego gomet hune gueridans sesserant deliberant amei.
Faites trois tours autour des animaux, en commençant du
côté du soleil levant, et continuez, suivant le
cours de cet astre. Lorsque vous passez face aux animaux, vous
jetez sur chacun d'eux une pincée de sel. En même
temps, vous récitez les mêmes paroles: Herego, etc.
Prononcer les paroles que voici:
Démon, sors du corps de N. (dites le nom), par le commandement du Dieu que j'adore, et fais place au Saint-Esprit. Je trace le signe de la sainte croix de Notre Seigneur Jésus-Christ sur votre front. Au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. Je fais le signe de la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ sur votre poitrine. Au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit, Dieu éternel et tout-puissant, Père, de N. S. J. C., jetez les yeux de votre miséricorde sur votre serviteur N. que vous avez daigné appeler au droit de la foi, guérissez son cur de toutes sortes d'éléments et de malheurs, et rompez toutes ses chaînes occultes et ligatures. Ouvrez, Seigneur, la porte de votre gloire par votre bonté, afin qu'étant marqué du sceau de votre Sagesse, il soit préservé de la puanteur, des attaques et des désirs de l'esprit immonde; et qu'étant rempli de la bonne odeur de vos bontés et de vos grâces, il observe, avec joie, vos commandements dans votre Sainte Eglise; et en s'avançant, de jour en jour, dans la perfection, il soit rendu digne d'avoir reçu le remède salutaire à ses fautes, par votre Saint baptême, par les mérites du même J. C. N. S. et Dieu. Seigneur, nous vous prions d'exaucer nos prères, de conserver, et protéger ceux qu'un amour charitable vous a fait racheter au prix de votre sang précieux, et par la vertu de votre sainte croix, de laquelle nous sommes marqués. Jésus, protecteur des pauvres affligés, soyez propice au peuple que vous avez adopté, nous faisant participants du Nouveau Testament, afin que les lettres de la promesse soient exaucées, d'avoir reçu par votre grâce ce qu'ils ne peuvent espérer que par vous J. C. N. S., qui êtes notre recours, qui avez fait le ciel et la terre.
Je t'exorciso, créature, au nom de Dieu, le Père tout-puissant, et par l'amour que Notre Seigneur J. C. porte, et par la vertu du Saint-Esprit; je t'exorcise par le grand Dieu vivant, qui est le vrai Dieu que j'adore, et par le Dieu qui t'a créé qui a conservé tous ses élus, qui a commandé à ses serviteurs de le bénir, pour l'utilité de ceux qui croient en lui, afin que tout devienne un Sacrement salutaire pour chasser l'ennemi. C'est pour cela, Seigneur notre Dieu, que nous vous supplions de sanctifier ce sel par votre sainte bénédiction, et de le rendre un parfait remède pour ceux qui le recevront; qu'il demeure dans leurs entrailles, afin qu'ils soient incorruptibles, au nom de N. S. J. C. qui doit juger les vivants et les morts, et par le sceau du Dieu d'Abraham, du Dieu d'Isaac, du Dieu de Jacob, du Dieu qui est apparu à son serviteur Moïse sur la montagne de Sinaï, d'Israël de l'Egypte, leur donnant un Ange pour les partager et les conduire de jour et de nuit.
Je vous prie aussi, Seigneur, d'envoyer votre saint Ange pour protéger votre serviteur N. (dire son nom), et le conduire à la vie éternelle, en vertu de votre saint Baptême.
Je t'exorcise, Esprit impur et rebelle, au nom de Dieu le Père, de Dieu le Fils, de Dieu le Saint-Esprit. Je te commande de sortir du corps de N., je t'adjure de te retirer au nom de celui qui donna la main à Saint Pierre lorsqu'il était prêt d'enfoncer dans l'eau. Obéis, maudit démon, à ton Dieu et à la sentence qui est prononcée contre toi, et fais honneur au Saint Esprit et à Jésus Christ Fils unique du Père. Retire-toi, serpent antique, du corps de N., parce que le grand Dieu te le commande. Que ton orgueil soit confondu et anéanti devant l'enseigne de la Sainte Croix, de laquelle nous sommes signés par le baptême et la grëce de J. C. Pense que le jour de ton supplice approche et que des tourments extrêmes t'attendent; que ton jugement est irrévocable; que la sentence te condamne aux flammes éternelles, ainsi que tous tes compagnons, pour votre rébellion envers votre Créateur. C'est pourquoi, maudit démon, je t'ordonne de fuir, de la part du Dieu que j'adore; fuis par le Dieu Saint, par le Dieu vrai, par Celui qui a dit et tout a été fait. Rends honneur au Père, au Fils et au Saint-Esprit et à la très-sainte et très-individue Trinité. Je te fais commandement, Esprit infect et, qui que tu sois, de sortir du corps de cette créature N. créée par Dieu, lequel Dieu même est N. S. J. C. Qu'il daigne aujourd'hui, par son infinie bonté, t'appeler à la grâce de participer à ses Saints Sacrements, qu'il a institués pour le salut de tous les fidèles, au nom de Dieu, qui jugera tout le monde par le feu.
Voilà la Croix de N. S. J. C. +. Fuyez, parties adverses,
voici le lion de la tribu de Juda, racine de David.
Prenez le cur d'un des animaux morts du fait des manuvres occultes. Sur-tout qu'il n'ait aucun signe de vie. Placez-le sur une assielte propre, puis procurez-vous neuf piquants d'aubépine, et procédez comme il va suivre.
Plantez dans le cur un de vos piquants, disant: Adibaga, Sabaoth, Adonay, contrà ratout prisons prerunt fini unixio paracle gossum.
Prenez, ensuite, deux autres piquants et les plantez, disant: Qui fussum mediator agros gaviol valax.
Prenez-en deux autres; et les enfonçant, dites: Landa zazar valoi sator saluxio parade gossum.
Enfoncez encore deux piquants, en prononçant: Mortus cum fine sunt et pert flagellationom Domini noseri Jesu Christi.
Enfin, faites pénétrer les deux derniers piquants avec les paroles qui suivent: Avir sunt devant vous paracletur strator verbonum offisum fidando.
Puis, ditos:
J'appelle ceux ou celles qui ont fait fabriquer le Missel Abel. Lâche, a-ton mal fait quo, partant, tu aies, à venir nous trouver, par mer ou par terre, tout par-tout, sans délai et sans dédit.
Pour lors, percez le cur d'un clou à ces dernières paroles.
Notez que si on ne peut se procurer des piquants d'aubépine, on aura recours à des clous noufs.
Le cur étant percé, comme nous l'avons indiqué, on le met dans un petit sac, puis on le pend à la cheminée. Le lendemain, vous retirerez le cur du sac, vous le mettrez sur une assiette, retirant la première épine. Vous le repercez dans un autre endroit, prononçant les paroles que nous lui avons destinées ci-dessus. Vous en enlèverez deux autres, et, les enfonçant, de nouveau, vous direz les paroles convenables; enfin, vous les retirerez tous dans le même ordre pour les repercer, comme nous avons dit, observant de ne jamais le faire dans le même trou.
On renouvelle cette expérience pendant neuf jours de suite.
Toutefois, si vous ne voulez donner relâche au malfaiteur,
vous faites votre nouvaine dans le même jour, et dans l'ordre
prescrit à la dernière opération, vous enfoncez
les piquants. On enfonce le clou dans le cur on prononçant
les paroles destinées à cet effet. Puis, on allume
un grand feu. On met le cur sur un gril, pour le faire rôtir
sur la braise ardente. Il faut que le maléficiant vienne
demander grâce, ou, s'il est hors de son pouvoir de venir
dans
le peu de temps que vous exigerez de lui accorder, vous le ferez
mourir.
Mettez du sel sur une assiette; puis ayant le dos tourné au soleil levant, les animaux étant devant vous, prononcez, étant à genoux, tête nue, ce qui suit s'il s'agit de chevaux:
Sel qui est fait et formé au château de belle Sainte, belle Elisabeth, au nom Disolet, Soffée portant sel, sel dont sel, je te conjure au nom de Gloria, de Dorianté et de Galianne sa sur. Sel je te conjure que tu aies à me tenir mes vifs chevaux; que voici présents devant Dieu et devant moi, sains, nets, bien buvant, bien mangeant, gros et gras; qu'ils sojent, ainsi, a ma volonté Sel, je te conjure par la puissance de gloire, et par la vertu de gloire, et en toute mon intention, toujours de gloire.
Ceci prononcé à l'angle du côté du soleil levant, vous gagnez l'autre angle en suivant le cours de cet astre et vous y prononcez ce que dessus. Vous en faites de même aux autres. Etant revenu au point de départ, vous y prononcez de nouveau les mêmes paroles. Pendant toute la cérémonie, observez que les animaux soient toujours devant vous, parce que ceux qui traverseront le lieu où vous opérez sont autant de bêtes folles.
Exécutez, ensuite, trois tours autour de vos chevaux, faisant des jets de sel sur les animaux en disant: Sel, je te jette de la main que Dieu m'a donnée; Grappin je te prends, à toi je m'attends.
Dans le restant de votre sel, vous saignerez l'animal sur qui on monte, disant: bête cavaline, je te saigne de la main que Dieu m'a donnée; Grappin, je te prends, etc.
On saigne avec un morceau de bois dur, comme du buis ou du poirier; on tire le sang de telle partie qu'on veut. Quand on tire le sang, observez que l'animal ait le cul derrière vous. Si c'est un animal, petit, comme un mouton, vous lui tiendrez la tête dans vos jambes. Après avoir saigné l'animal avec un couteau, vous lui coupez un morceau de come du pied droit. Vous le partagez en deux morceaux et les fixez en croix; vous mettez cette petite croix dans un morceau de toile neuve, puis, vous la couvrez de sel; vous prenez, ensuite, de la laine, si vous agissez sur les moutons; autrement vous prenez du crin ou du poil, vous en faites également une petite croix que vous mettez dans votre toile sur le sel; vous mettez sur cette croix de laine, crin ou poil une seconde couche de sel; vous faites, encore, une autre petite croix de cire vierge paschale ou chandelle bénite; puis vous mettez le restant de votre sel dessus. Vous nouez le tout, en pelote, avec une ficelle; vous frictionnez, avec cette pelote, les animaux au sortir de l'écurie ou de la bergerie, en prononçant les paroles déjà données pour le jet. On continue à frictionner un, deux, trois, sept, neuf ou onze jours de suite. Ceci dépend de la vigueur des animaux.
Notez que vous ne devez faire vos jets de sel qu'au dernier mot de la formule. Quand vous opérez sur des chevaux, prononcez vivement. S'il s'agit de moutons, plus vous serez long à prononcer, mieux sera.
Toutes les opérations de gardes se commencent le mardi
ou le vendredi au premier croissant de la lune. Dans un cas pressant,
on n'observe pas ces indications. Il faut bien faire attention
que vos pelotes ne prennent pas d'humidité, parce que,
dans ce cas, les animaux périraient. On les porte ordinairement
dans le gousset; mais, sans vous charger de ce soin inutile, faites
de même quo les praticiens experts placez-les chez vous
en quelque lieu sec et ne craignez non. Nous avons dit ci-dessus
de ne prélever de
la corne que du pied droit pour faire la pelote. Certains en prennent
aux quatre pattes, et en font, conséquemment, deux petites
croix, puisqu'ils ont quatre morceaux. Cela est superflu et ne
produit non de plus. On pourra, Si bon semble, faire toutes les
cérémonies des quatre coins au seul coin dirigé
vers le soleil levant; le maléfice sera, de même,
détruit.
Remarquez qu'un mauvais berger, qui en veut à celui qui le remplace, peut lui causer bien des peines, et même faire périr le troupeau.
Premièrement, par le moyen de la pelote qu'il coupe en
morceaux et qu'il disperse, soit sur une table ou ailleurs, soit
par une neuvaine de chapelet, après laquelle il enveloppe
la pelote dedans, puis il coupe le tout et le disperse; soit par
le moyen d'une taupe
ou d'une belette, soit par le pot ou tare ou la burette; enfin,
par le moyen d'une grenouille ou reine verte, ou une queue de
morue, qu'ils mettent dans une fourmilière, disant: Maudition,
perdition. Ils l'y laissent durant neuf jours, après lesquels
ils la relèvent en prononçant mêmes paroles,
les mettent en poudre, puis en répandent à terre,
là où doit paitre le troupeau. Ils se servent, encore,
de trois cailloux pris en différents cimetières,
et, par le moyen de certaines paroles que nous ne voulons relever,
ils donnent des courantes, causent la gale et font mourir autant
d'animaux qu'ils souhaitent. Nous donnerons ci-après la
manière de détruire ces prestiges et tous maléfices.
Astarin, Astarot, qui est Bahol, je confie mon troupeau à ta garde. Pour ton salaire, je te donnerai bête blanche ou noire, telle qu'il me plaira. Je te conjure, Satarin, que tu me les gardes par tout dans ces jardins en disant: Hurlupapin.
Vous agirez suivant ce que nous avons dit précédemment lors du Secret pour détruire l'envoûtement jeté sur les animaux, et ferez le jet de sel en prononçant ce que suit:
Gupin ferant a failli le grand; c'est Caïn qui te fait cela.
Vous les frourez en prononçant les mêmes paroles.
Bêtes à laine, je vous prends sous ma protection, au nom de Dieu et de la très sacrée Vierge Marie. Je prie Dieu que la saignée que je vais faire prenne et profite à ma volonté. Dieu tout puissant, je te conjure que tu détruises tous sorts et enchantements qui pourraient être passés dans le corps de mon vif troupeau de bêtes à laine et que voici présent devant Dieu et devant moi, bêtes qui sont à ma charge et à ma garde. Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, de Saint Jean-Baptiste et de Monsieur Abraham.
Reportez-vous à ce que nous avons dit lors du Secret pour détruire l'envoûtement jeté sur les animaux et vous servez, au moment du jet de sel et pour frouer les animaux des paroles qui suivent:
Passe flori, Jésus est ressuscité.
Ce fut par un lundi au matin que le Sauveur du monde passa, la Sainte Vierge après lui, Monsieur Saint Jean son pastoureau, son amie, qui cherche son divin troupeau, qui est affecté de ce malin claviau, de quoi il n'en peut plus, à cause des trois pasteurs qui ont été adorés mon Sauvour Rédempteur Jésus-Christ en Bethléem, et qui ont adoré la voix de l'enfant.
Dites cinq fois: Pater, et cinq fois: Ave.
Mon troupeau sera sain et joli, qui est sous ma garde. Je prie Madame Sainte Geneviève qu'elle m'y puisse servi d'ami dans ce malin claviau ici. Claviau banni de Dieu, renié de J.-C., je te commande, de la part du grand Dieu vivant, que tu aies à sortir d'ici, et que tu aies à fondre et confondre devant Dieu et devant moi, comme fond la rosée au soleil. Très-glorieuse Vierge Marie et le Saint-Esprit, claviau, sors d'ici, car Dieu te le commande. Aussi vrai comme Joseph, Nicodème d'Arimathie a descendu le precieux corps de mon Sauveur et Rédempteur J.-C., le jour du Vendredi-Saint, de l'arbre de la Croix. De par le Père, de par le Fils, de par le Saint-Esprit, digne troupeau de bêtes à laine, approchez-vous d'ici, de Dieu et de moi. Voici la divine offrande de sel que je te présente aujourd'hui, car, sans le sel, rien n'a été fait, et par le sel, tout a été fait, comme je le crois, de par le Père, etc.
O sel! De la part du grand Dieu vivant, je te conjure, que tu me puisses servir à ce que je prétends, que tu me préserves et gardes mon troupeau de toute maladie: rogne, gale, pousse, pousset, gobes et mauvaises eaux. Je te commande, comme Jésus-Christ mon Sauveur a commandé dans la nacelle à ses Disciples, lorsqu'ils lui dirent: Seigneur, réveillez-vous, car la mer nous effraie. Aussi-tôt, le Seigneur s'éveilla, commanda à la mer de s'arrêter. Aussi-tôt, la mer devint calme. On commande de par le Père, etc.
Avant d'utiliser cette garde prononcer sur le sel: Panem cleslem accipiat sit nomen Domine invocabis. Puis reportez-vous au Secret pour détruire l'envoûtement jeté sur les animaux et faites le jet de sel et les froues en prononçant ce qui suit:
Eum ter ergo docentes omnes gentes, baptizantes eos In nomino
patris, etc.
Dire: Quand Notre Seigneur monta au ciel, sa Sainte vertu en terre laissa Pasle, Colet et Herve. Tout ce que Dieu a dit a été bien dit. Bêtes rousses, blanches ou noires, de quelque couleur que tu sois, s'il y a quelque maladie: gale ou rogne sur toi, la charge fût-elle mise à neuf pieds dans terre, il est aussi vrai qu'elle s'en ira, comme Saint Jean et dans sa peau et a été né dans son chameau; comme Joseph, Nicodémo d'Arimathie a descendu le corps de mon doux Sauveur Rédempteur J.-C. de l'arbre de la croix, le jour du Vendredi-Saint.
Vous vous servirez, pour le jet de sel et pour les froues, des mots suivants, et aurez recours à ce que nous avons dit précédemment lors du Secret pour détruire l'envoûtement jeté sur 1es animaux.
Sel, je te jette de la main que Dieu m'a donnée. Volo et
vono Baptista Sancta Agala tum est.
Etant placé du côté du soleil levant, prononcez cinq fois ce qui va suivre. Si vous ne le prononcez qu'une fois, vous renouvellerez cinq jours de suite.
Viens, bête à laine, c'est l'Agneau d'humilité, je te garde, Ave Maria. C'est l'Agneau du Rédempteur qui a jeûné quarante jours sans rebellion sans avoir pris aucun repas de l'ennemi, fut tenté en vérité. Va droit, bête grise, agripeuse. Va au loin chercher ta proie. Loup, louve, louveteau, tu n'as point à venir vers cet animal qui est ici. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, et du bienheureux Saint Cerf. Ainsi va, de retrot, ô Satana.
Ceci prononcé du côté que nous avons dit, on continue de prononcer la même formule ou garde aux trois autres côtés; et, de retour au point de départ, on le répète de nouveau. Voyez le Secret pour détruire l'envoûtement jeté sur les animaux, puis faites le jet de sel en prononçant les paroles suivantes:
Vanus vanes Christus vaincus, attaquez Saint Sylvain au nom de
Jésus.
Sel, qui est tiré de l'écume de la mor, je te conjure que tu fasses mon bonheur et le profit de mon maître; je te conjure au nom de Crouay; Don, je te conjure au nom de Crouay; Satan, je te conjure au nom de Crouay; Valiot, je te conjure au nom de Crouay; Rou et Rouvayet, venez ici, je vous prends pour mes valets.
Jet, Fisti Christi Bélial.
Gardez-vous de dire Rouvayet, ce que tu feras je le trouverai
bien fait parce que cette garde est forte, et, quelquefois pénible.
Voyez ce que nous avons enseigné précédemment,
notamment le Secret pour détruire l'envoûtement.
Toutes bêtes qui pourriez attaquer ce vif troupeau de bêtes à laine, que vous soyiez bridées, de par le hoc est enim Corpus meum. Bêtes à laine, viens à moi, voici une offrande de sel que je te présente et que je te vais donner, au nom de Dieu et de la Vierge, et de Monsieur Saint Jean: bêtes à laine, viens à moi, et retourne vers moi; voilà une offrande de sel béni de Dieu, que je vais te donnor, livrer et jeter, au nom de Dieu, de la Vierge et de Monsieur Saint-Jean: bêtes à laine, viens à moi, voilà une offrande de sel béni de Dieu, que je te présente, et vais livrer et jeter sur toi. Vif troupeau de bêtes à laine, que voici présent devant Dieu et devant moi, au nom de Dieu et de la Vierge, et de Monsieur Saint-Jean, que ce sel me les garde saines et nettes, bien buvantes, bien mangeantes, grosses et grasses, dans un lieu bien clos et fermé autour de moi, comme l'agneau de Monsieur Saint Jean; et en l'honneur de lui, je crois que ce sel me les gardera saines et nettes, bien buvantes et bien mangeantes, grosses et grasses, comme l'agneau de Monsieur Saint Jean. Je crois que ce sel me les gardera claires et reluisantes, pour complaire à tout le monde, au nom de Dieu et de la Vierge, et de Monsieur Saint-Jean. Je crois que ce sel les préserve des loups et louves et de toutes bêtes ravissantes qui marchent le jour et la nuit. Sel béni de Dieu, je te conjure que tu le feras; car j'y crois, au nom de Dieu, de la Vierge et de Monsieur Saint Jean. O grand Dieu! Je crois que ce sel me les préservera de rogne, gale, clavelée et de quelque mal qui pourrait frapper le corps de ce vif troupeau de bêtes à laine. Sel béni de Dieu, je crois que tu le feras, au nom de Dieu et de la Vierge et de Monsieur Saint Jean. Amen.
Il faut qu'une messe du Saint Esprit ait été dite sur le sel. Elle doit être commencée par le Confiteor et continuée jusqu'à la fin. Vous la pouvez dire vous-même. Pour le reste, vous y procéderez comme il a été dit au Secret pour déruire l'envoûtement jeté sur les animaux et, pour le jet de sel, vous vous servirez des paroles suivantes:
Vamus Jesus-Christus et memores, attaquez Saint Sylvain au nom
de Jésus.
Sel, qui est créé de Dieu et béni de sa très-digne
main, je te conjure, par le grand Dieu vivant, et de Monsieur
Saint-Requier, qui est l'adversaire de tous les diables, je te
conjure que tu aies à rompre et à corrompre toutes
paroles qui ont été dites, lues et célébrées
sur le corps de ce vif troupeau de bêtes à laine,
ici présent devant Dieu et devant moi. Sel qui est créé
de Dieu et béni de sa digne main, je conjure, présente
et applique sur le corps de ce vif troupeau, que voici présent
devant Dieu et devant moi. C'est mon désir que tu me les
gardes saines et nettes, grosses et grasses, rondes; qu'elles
soient bien réunies autour de moi, comme la ceinture de
la très-sacrée Vierge Marie, quand elle portait
le Corps de mon doux Sauveur Rédempteur Jésus-Christ.
Casta sacravera viva corpus Domini nostri Jesu Christi qui tima
menta Deus; in nomine Patri, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen.
Ce que nous avons donné de protections ou de gardes, doit suffire pour satisfaire le berger et le paifrenier, puisqu'une garde qui sert à l'un peut être utile à l'autre, en substituant seulement au nom de vif troupeau de bêtes à laine, celui de bêtes cavalines. Il est bon de remarquer, toutefois, que plus une garde est forte et remplie d'ingourmande, mieux elle convient aux chevaux, et que plus la garde est douce et sainte, mieux elle convient aux moutons.
Afin que le laboureur tire quelques fruits particuliers de nos découvertes, nous allons faire suivre une garde qui les intéresse en propre. Elle est d'une ressource précieuse pour ceux qui résident près des garennes ou autres terrains où il y a des lapins. Ces animaux ne pourront plus endommager la récolte si on observe ce que nous allons enseigner. Au contraire, s'ils viennent à passer dans les champs qu'on veut garantir, ils y détruiront les mauvaises herbes.
Prendre du sel dans une assiette ou un plat. La quantité ne pout être fixée; elle dépend de l'étendue du terrain que l'on veut protéger. De plus, procurez-vous des fientes de lapin et cinq morceaux de tuile ramassées au passage d'une procession ou dans un cimetiere; puis, étant à la place où vous voulez faire cette expérience, vous la commencerez à l'angle du terrain situé du côté du soleil levant, tête nue et à genoux. Vous direz alors ce qui suit et ferez les croix sur le sel + dant + dant + sant + Heliot, et Valiot; Rouvayet, viens ici, je te prends pour mon valet, pour empêcher ces maudits lapins of lapines, qu'ils aient à passer et repasser au travers de cette pièce (nommez le grain) que voici présent devant Dieu et devant moi, sans faire aucun tort ni dommage; qu'ils soient bridés de la part de Reveillot; car je te fais commandement et te conjure, de la part du grand Dieu vivant, de m'obéir, toi et tes camarades, à ce que je vais te demander: c'est de garder, pendant trois mois et trois lunes, à cette pièce N. que voilà ici, présent devant Dieu et devant moi, comme ainsi je le crois par la foi que j'ai en toi. Ainsi, je crois que tu le feras; aussi je le crois par la vertu de ce sel béni de Dieu, et des tuilots et fientes desdites bêtes maudites, lapins et lapines; ainsi je le crois par toutes les forces et puissances que tu peux avoir sur eux; ainsi, je le crois.
F'aites un trou en terre, déposez dedans une fiente, disant: Rou et Rouvayet, viens ici, je vous prends pour mes valets.
Posez sur la fiente une pincée de sel, disant: Rou et Rouvayet, venez ici, je vous prends pour mes valets.
Posez, ensuite, un tuilot, disant: Tuilot, je te pose de la main ce que Dieu m'a donnée.
Frappez du talon gauche sur le tuilot, faisant un tour à droite, en disant: Rou et Rouvayet, venez ici, je vous prends pour mes valets.
On en fait autant aux trois autres angles du terrain, puis on se dirige au milieu du terrain, où l'on fait comme à un des angles, ensuite on revient au premier point, où on commence les jets de sel. Au premier, dites: Sel, je te jette de la main que Dieu m'a donnée, ancre à la Vierge.
Vous continuez vos jets de sel autour de la pièce, disant seulement: Après le premier ancre à la Vierge. Etant de retour où vous avez commencé, vous prenez le restant de votre sel et en faites un seul jet, disant: Rou et Rouvayet, venez ici, je vous prends pour mes valets.
Si le terrain est divisé en différentes parcelles
et ensemencé différemment, il faut répéter
les mêmes cérémonies à chaque pièce;
au lieu de trois mois et trois lunes, vous dites la durée
qu'il vous plaît.
On prend deux petits bouts de paille. A l'un, on fait un nud dans le milieu, on met l'autre en Croix sur ce nud, puis on prononce sur la croix:
Ancre de Dieu, Ancre de la Vierge, Ancre du diable; Satan, va-t-en à tous les diables.
On jette la croix au nez de l'animal, prononçant les mêmes
paroles, ayant un genou à terre. Par ce moyen, on peut
emporter sur les épaules, ou autrement, un animal, quelque
méchant qu'il puisse être, sans risquer d'en être
mordu.
On écrit sur un billet:
Valanda jacem rafit massif excorbis anter valganda zazar, frère prête-moi ta main. Bourbelet, Barlet, Amer arrive autour de moi, comme Judas a trahi Notre Seigneur.
On porte constamment le billet au cou. Dans le danger, on prononce
les mêmes paroles. C'est par ce moyen que Guidon, attaqué
par deux cavaliers dans une auberge de Fauville, s'est garanti
de bien cinq-cents coups de sabre. Après cet assaut, il
retourna tranquillement à sa maison.
Etant sur le lieu où l'on soupçonne qu'un trésor existe, dites, frappant trois fois du talon gauche:
Sadies satani agir fons toribus: viens à moi, Seradon, qui sera appelé Sarietur.
Recommencez trois fois de suite. S'il y a quelque trésor
dans l'endroit, vous le saurez, parce que l'on vous dira quelque
chose à l'oreille.
Cheval blanc ou noir, de quelque couleur que tu puisses être, c'est moi qui te commande. Je te conjure que tu n'aies plus à tirer violemment de tes pieds non plus que Beelzébuth peut rompre sa chaîne. Bête brute, tu reviendras dans superbes et malédictions.
Il faut, pour cette expérience, un clou forgé pendant la messe de minuit, que vous chasserez par où le harnais passe. A son défaut, on prend un mâlon, que l'on conjure comme il suit:
Mâlon, je te conjure au nom de Lucifer, Beelzébuth
et de Satanas, les trois Princes de tous les diables, que tu aies
à t'arrêter. Vous renouvelez les paroles ci-dessus;
de même pendant neuf jours.
Hostia sacra vera corrum, en repoussant le grand diable d'enfer,
toutes paroles, enchantements et caractères qui ont été
dits, lus et célébrés sur le corps de mes
vifs chevaux, qu'ils soient cassés et brisés on
arrière de moi.
Prenez le premier né, ou, à votre choix, le mieux venu. Elevez-le de terre, le nez vers vous. Puis dites:
Ecce lignum crucem in que salu mundi crucem.
Remettez-le par terre, relevez-le, et dites comme dessus. Faites
de même trois fois.
Astre qui conduis l'arme aujour-d'hui, que je te charme gige,
te dis-je; que tu m'obéisses. Au nom du Père, et
du Fils, et Satanatis. Faites un signe de croix.
On prend le premier mouton venu qui est attaqué dudit mal. Etant tourné du côté du soleil levant, on lui ouvre la gueule, et on prononce devant elle, trois fois de suite, les paroles suivantes:
Brac +, Cabrac +, Carabra +, Cadebrac +, Cabracam +, je te guéris. Soufflez dans la gueule du mouton à chaque fois, et le jetez parmi les autres. Ils seront tous guéris. Il faut faire autant de signes de croix qu'il y en a de marquées.
Ces mêmes paroles, écrites sur un papier porté
au cou pendant neuf jours, guérissent de la fièvre.
Cheval (nommez la couleur du poil) appartenant à N., si
tu as les avives, de quelque couleur qu'elles soient, les tranches
rouges ou tranchesons, ou de trente-six sortes d'autres maux,
au cas qu'ils y soient, Dieu te guérisse et le bienheureux
Saint Eloy. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.
Dire, ensuite, cinq fois Pater et cinq fois Ave, etc., à
genoux.
Atay de satay suratay avalde, marche. Il faut répéter
la formule trois fois, frappant, à chaque fois, le sabot
du cheval. Si c'est du côté du montoir,
frappez du pied gauche. Ce secret sert, aussi, pour les hommes.
Prenez une pièce d'argent, pendez-là au cou d'un des moutons, disant neuf fois ce qui suit:
Satan, Satourne, parlant du Cricacur da voluptere Seigneur
de Nazariau; je te requiers, commande, et conjure humblement,
que tu aies à venir garder et passer mon vif troupeau de
bêtes à laine le soir, le jour et le matin, en disant
hurlupupin.
Prenez la bête affligée et prononcez trois fois, sur sa tête, les paroles qui suivent:
In tes dalame bouis, vins Divernas Sathan.
Ouvrez la bouche du cheval, soufflez trois fois dedans, puis prononcez
les paroles données ci-dessus.
Prenez de l'eau bénite avec l'extrémité du doigt, et touchant le dessous des mâchoires, dites:
+ Christus Brutus et dutus est Vanum.
Lupin ferant a filli le grand, car il m'a fait cha. Prenez de
la farine de froment, de l'huile, une pincée de sel et
du sang tiré de trois animaux. Pétrissez le tout
et en faites une galette. Enveloppez-la de papier et la faites
cuire dans les cendres chaudes, frous-en les animaux, prononçant
les paroles ci-dessus.
Prenez, avec le doigt du milieu de la main gauche, de la salive à votre bouche, et en toucher les hémorroïdes, disant:
Broches, va-t-on, Dieu te maudit; au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit.
Après quoi dites pendant neuf jours Pater et Ave. Neuf
le premier jour; huit le second, en diminuant, ainsi, suivant
l'ordre de retour.
Dites à l'oreille droite de celui qui est tombé du haut-mal: Oremus prceptis salutaris moniti.
Ajoutez l'Oraison Dominicale. Avant que ces prières soient
achevées, le malade se relève.
Sanguis mané in te sicut fecit Christus in sanguis mané in tua Vena sicut Christus in sua pnat sin guis mané fixus sicut quando fuit crucifixus.
Ecce Crucem Domini, fugite partes advers, vicit leo de tribu
Iuda, radix David.
Inte, Domino speravi, non confundar in æternum.
Dieu est venu au monde pour nous racheter de nos péchés. Il a jeûné trente-trois ans et trois jours. Il a été vendu aux juifs trente deniers. Fièvre tierce, fièvre quarte, fièvre de quellie nom qu'elle soit ne puissent demeurer sur mon corps. Au nom de Jésus qui a été attaché à l'arbre de la Croix, où il a répandu son sang juste pour nos péchés; Sainte Marie, priez pour moi; Saint Michel, conservezmoi; Jésus, Marie, Saint Joseph, assistez-moi; Marie Sainte Catherine, conservoz-moi.
Ici doit être mis le nom du malade, qui doit porter au cou la formule cidessus, disant chaque jour, à jeûn, cinq Pater et cinq Ave, devant une image de la Vierge.